Dans cet article, intéressons-nous aux différents facteurs qui influencent le salaire d’un courtier, ainsi que les perspectives salariales selon les domaines spécifiques, qu’il s’agisse du courtage en crédit ou en assurance.
Comme c’est le cas dans de nombreuses professions, l’expérience joue un rôle déterminant dans la rémunération d’un courtier. Plus un courtier accumule les années de pratique, plus il développe des compétences, peut se spécialiser, et donc obtenir une expertise reconnue.
Là où un courtier débutant sera encore en phase d’apprentissage et de développement de son réseau, un courtier confirmé sera plus à même de traiter des dossiers complexes. Un élément qui peut justifier des commissions plus importantes et même un taux horaire plus élevé.
Un courtier peut exercer dans différents domaines, chacun avec ses spécificités techniques, mais aussi ses spécificités en termes de rémunération. Un courtier en crédit ne gagne pas forcément la même chose qu’un courtier en assurance. Nous y reviendrons plus bas dans des parties détaillées sur le salaire respectif de ces deux professions.
La spécialisation dans un domaine particulier peut également être un levier de revenus. Par exemple, un courtier expert en assurances professionnelles ou en crédits hypothécaires “complexes” pourra généralement prétendre à négocier des commissions plus importantes.
Selon qu’il est salarié ou indépendant, le statut d’un courtier a également un impact dans sa rémunération :
Depuis juillet 2024, la convention collective des courtiers a été mise à jour avec une nouvelle grille salariale. Les salaires minimaux pour les courtiers sont déterminés en fonction du niveau de diplôme et de l’expérience. Voici un aperçu de ces salaires annuels bruts, applicables à compter du 1ᵉʳ juillet 2024 :
Salaire annuel brut minimum à compter du 1ᵉʳ juillet 2024 :
Classe | Salaire annuel brut minimum |
A | 22 735 € |
B | 23 909 € |
C | 25 403 € |
D | 28 280 € |
E | 32 217 € |
F | 38 230 € |
G | 44 384 € |
H | 54 405 € |
Les classes (A, B, C, etc.) définissent les niveaux de poste selon les responsabilités, l’expérience et l’autonomie. Elles vont des postes d’exécution (Classe A), aux techniciens et assistants (Classe B), jusqu’aux cadres intermédiaires et dirigeants (Classes D, E et plus). Pour en savoir plus sur ces classes : Classification des emplois – Convention collective courtage – Legifrance
Et pour consulter le texte de référence complet : Convention collective nationale des entreprises de courtage – Legifrance
À noter que cette revalorisation concerne uniquement les salaires minima conventionnels, et non les salaires réels pratiqués par les entreprises. Les revalorisations négociées en interne prévalent, cette grille étant une garantie minimale.
Le courtier en opérations de crédits, connu sous le nom d’IOBSP (Intermédiaire en Opérations de Banque et en Services de Paiement), bénéficie de plusieurs types de rémunération, dont les principales sont les suivantes :
Le courtier facture des honoraires directement liés à l’opération de crédits, c’est l’établissement bancaire qui se chargera de verser cette commission au courtier. Il est à noter que cette somme est souvent plafonnée, suivant un taux qui varie d’une banque à une autre et est souvent fixé en pourcentage du montant financé ou selon un forfait.
Le mandat de courtage, qui est un contrat signé entre le courtier et le client, précise ces honoraires de manière transparente, assurant ainsi une compréhension claire des coûts associés.
La banque prêteuse rémunère le courtier pour la mise en relation avec un emprunteur. La commission est calculée en pourcentage du montant prêté et est généralement de l’ordre de 0,5% à 1%.
Dans certains cas, des commissions récurrentes peuvent être versées par les banques en fonction de la gestion des contrats ou des performances globales du courtier.
Si le courtier atteint certains seuils de production de dossiers ou de montants financés, les banques partenaires peuvent accorder des primes supplémentaires, par exemple : une prime sur le pourcentage d’assurance groupe associé aux dossiers financés sur l’année.
Chaque mode de rémunération est régi par les lois locales et dépend des accords entre le courtier, ses clients et les institutions financières. La transparence est essentielle et doit être clairement indiquée dans le mandat signé entre le courtier et son client, garantissant ainsi que ce dernier soit pleinement informé des frais et commissions en jeu.
Le salaire d’un courtier en opérations de crédits varie selon son expérience et son statut. Voici une fourchette plus ou moins réaliste selon l’expérience du courtier :
Ces chiffres peuvent varier selon le volume d’affaires traitées.
La rémunération du courtier en assurance est composée de plusieurs types de commissions, qui reflètent à la fois la mise en relation initiale et le service continu qu’ils offrent.
Le courtier perçoit un pourcentage sur la souscription à un nouveau contrat d’assurance, en guise de rémunération pour la mise en relation et la vente des contrats.
Les courtiers reçoivent une rémunération récurrente chaque année ou mois qui se traduit souvent en pourcentage de la cotisation d’assurance réglée par le client tant que le contrat est en vigueur.
Cette commission vise à compenser le service continu de gestion, de conseil et d’assistance apporté aux assurés. Elle est généralement plus faible que la commission sur affaire nouvelle, mais régulière.
Les assureurs peuvent récompenser les courtiers qui apportent un volume d’affaires important ou qui contribuent significativement à l’acquisition de nouveaux clients. Cela se traduit par des primes spécifiques ou des conditions tarifaires avantageuses ainsi que des primes en fonction de la rentabilité ou de la qualité des dossiers apportés (taux de sinistralité faible, fidélisation des clients, etc.).
Ces modèles de rémunération permettent au courtier d’équilibrer la vente et le suivi des contrats, tout en garantissant une relation de confiance et de transparence avec ses clients.
En fonction de son expérience et de son statut, un courtier en assurance peut gagner :
Les courtiers en assurance ayant acquis une expertise dans des domaines spécialisés, comme les assurances de biens professionnels ou les assurances collectives, peuvent prétendre à des salaires plus élevés.
Un bon moyen pour un courtier d’augmenter son salaire est la spécialisation dans un secteur plus lucratif. Par exemple, un courtier en assurance qui se spécialise dans les assurances professionnelles, ou un courtier en crédit immobilier qui se concentre sur les biens de luxe, peut espérer générer des commissions plus importantes.
Créer ou rejoindre un réseau de courtage permet à un courtier indépendant d’accroître son portefeuille clients et de développer son activité. En collaborant avec d’autres courtiers ou en s’associant à des marques établies, il est possible de sécuriser davantage d’affaires et donc de bénéficier de revenus plus réguliers et plus élevés.
Le salaire d’un courtier dépend de plusieurs facteurs : expérience, domaine d’activité, statut professionnel. Que ce soit dans le crédit, l’assurance ou l’immobilier, les opportunités de revenus sont diverses. L’évolution salariale est liée à l’acquisition de compétences, à la spécialisation et, pour les plus entreprenants, à la création de leur propre réseau de courtage. Le métier de courtier reste donc une profession aux perspectives de rémunération attractives et dynamiques.
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